lundi 6 avril 2015

Le parcours du combattant du piéton Havrais

 
 
 

C'est un peu la goutte d'eau qui fait déborder le vase... Je n'ai pas apprécié la mise en place d'une terrasse avec des "poteaux" fixes sur le trottoir de l'avenue René Coty. En plein centre-ville du Havre, dans l'hyper-centre comme le disent désormais nos chères agences immobilières, un des plus beaux trottoirs, un des plus larges, reçoit désormais des supports métalliques. Je me demande d'ailleurs pourquoi fut supprimée il y a quelques années la terrasse du fast-food Quick place de l'hôtel de ville si c'est pour commettre le même genre d'erreur à quelques centaines de mètres plus loin. Ce n'était pas assez élégant de manger un hamburger en pleine rue en contemplant l'hôtel de ville ?
 
Cette extension continue des terrasses sur les trottoirs depuis une petite dizaine d'années atteint des proportions ennuyeuses. Il faudrait faire la liste des rues où ce phénomène se produit ( rue du Général Archinard, rue Georges Braque...). La liste s'allonge de plus en plus... En principe l'occupation du domaine public par l'usage de terrasses peut être autorisée exclusivement au Havre aux débitants de boissons et restaurateurs. La définition est assez exclusive mais on sent qu'elle est assez élastique... Un hôtel faisant restaurant ou vendant des boissons n'est-il pas restaurateur ou vendeur de boissons aussi ?

Les très belles voies ou avenues du Havre doivent conserver une belle perspective. Faites l'expérience avec le boulevard de Strasbourg ! Avez-vous une belle perspective originelle jusqu'au Cours de la République ? Il suffit d'une seule autorisation, d'une seule avancée pour qu'une des plus belles voies du Havre soit encombrée. Ensuite c'est la porte ouverte à un encombrement de plus en plus important des trottoirs. Ils sont d'autant plus réduits qu'on a parfois placé, de manière inconsidérée voire absurde, des pistes cyclables sur les trottoirs.
 
On sent que le piéton havrais va bientôt s'obliger à faire un gymkhana entre les panneaux publicitaires de toutes sortes et de toutes dimensions, les potelets qui se multiplient à l'infini... La vie d'un aveugle doit être terrible avec tous ces obstacles. Pour ma part je pense qu'un bon trottoir est celui où deux poussettes ou deux fauteuils roulants peuvent se croiser sans problème. 
 
Les plus " tordus " ajoutent, mine de rien, des plantes devant leurs terrasses... Cela enlève encore plus d'espace aux piétons ! Il est dommage d'assister à ce phénomène. Plus il s'accentue plus un retour en arrière est difficile. Doit-on en arriver à un système parisien où certains commerçants affichent sur leur vitrine le plan de l'espace auquel ils ont droit sur le trottoir ?
 
 Je ne suis pas opposé du tout au principe de terrasse  mais il doit s'adapter au parcours piétonnier. Une autre solution consiste à élargir les trottoirs et à supprimer les places de stationnement. Le débat est ouvert sur ce point...  Il faut en tout cas éviter une tendance bien havraise du "bric et de broc " où des terrasses sont désormais installées sur la chaussée !!! Inconsciemment cela signifie que les trottoirs ne sont pas assez larges.
 
De manière rationnelle, le pouvoir politique doit prendre les choses en mains sur ces questions administratives qui ont des conséquences sur la vie quotidienne et sur l'aspect d'une ville 
 
Cet article est dédié à ED qui vit dans une ville où, quel que soit le temps, les gens fréquentent les terrasses des cafés.



  

7 commentaires:

DAN a dit…

C’est vrai que depuis l’instauration de l’interdiction de fumer dans les établissements publics, les restaurateurs et autres bistrotiers n’ont eu d’autre recours que d’installer une terrasse devant leur établissement afin de garder une clientèle voulant fumer et se désaltérer en toute légalité. Ce faisant les trottoirs sont devenus des annexes de ces établissements. Comment faire pour que l’interdiction de fumer ne génère ce type de comportement des commerçants ? De plus s’agissant des potelets et autres obstacles sur les trottoirs ne sont-ils pas dû au fait que « certains » automobilistes se garaient n’importe où sur ces même trottoirs ? Les pistes cyclables parlons-en, si le trottoir est vaste et large pourquoi pas mais depuis quelque temps les cyclistes ont une fâcheuse tendance à rouler sur les trottoirs réservés aux piétons, créant ainsi une gêne pour ces mêmes pitons qui parfois surpris font un bond quand un cycliste les dépasse !
Bref tout ceci est affaire de civilité, les restaurants et bistrotiers ne devraient installer leur terrasse que les jours où la chaleur est difficile à supporter, à l’intérieur, on devrait enlever tous ces potelets afin qu’ils ne représentent plus un obstacle, mais se faisant être intransigeant avec ceux qui se garent sur ces trottoirs, les cyclistes se sentent à l’abri des contraventions, du fait que personne n’ose leur dire qui faille respecter les piétons. Ils devraient quand il n’y a pas d’autre solution, rouler comme n’importe quel véhicule sur la chaussée, respecter le code de la route et l’automobiliste doit aussi respecter ces cyclistes. Bref quand on y regarde de près tout ceci n’est affaire que de civisme, mais le civisme est une valeur qui n’a plus la cote, les jeunes crachent par terre, les maitres laissent leur chien déféquer partout, les fumeurs n’ont plus le respect des non-fumeurs etc etc, nous allons de plus en plus vers une société du « chacun pour soi, comme si les contraintes étaient pour les autres et non AUSSI pour soi.
Excuse ce long commentaire Jean-Michel et bonne fin de soirée !
Ah au fait, dimanche prochain « normalement » le nouvel Havrais-Dire commence sur canal-Blog ici :
http://havraisdire2.canalblog.com/

harel a dit…

Salut Dan. Merci pour ton commentaire. A propos des cyclistes qui roulent sur les trottoirs et des personne qui crachent c'est une pratique vraiment récente : moins de cinq ans. Sur ce plan on ne peut que constater une dégradation. Le fait de circuler trop souvent sur les trottoirs à vélo finira inévitablement par des accidents...

phyll a dit…

salut Jean Michel,
en parlant du civisme qui fout le camp, DAN met le doigt sur un gros problème !!! et je pense la même chose que lui !!
quant au devenir de nos trottoirs, vu la tournure des choses, je ne suis pas trop optimiste !!.......

harel a dit…

@Phyll

Le fait de mettre des pistes cyclables sur les trottoirs a créé une sorte de confusion qui n'existait pas avant. La différence entre chaussée et trottoir s'est malheureusement estompé. Au bout du boulevard de Strasbourg, vers la gare, la présence de la piste cyclable et d'une terrasse de restaurant ne laisse plus désormais de place pour passer sereinement !

l'père Cantoche a dit…

Ben moi, chui sur mon vélo et j'fais attention aux piétons... et quand chui piéton ( ce qui est plus rare )j'fais attention aux cyclistes... et à pied ou à vélo, je m'arrête volontiers sur une petite terrasse de café pour boire un petit coup tout en regardant les jolies femmes qui marchent, aériennes, sur le trottoir ou les superbes amazones qui roulent à bicyclette comme Paulette sur les pistes cyclables
épicétou...
Un Jean Michel m'a laissé un comm à mon post " sans Facebook "...
cétitoi, mon Ami ??

harel a dit…

Bonsoir père cantoche. Si ce n'estt moi c'est un autre ! Bonne continuation avec un vélo non électrique !

Anonyme a dit…

Entièrement d'accord avec Dan.
J'ajoute que poteaux et potelets sont un fléau. Pour les poussettes, les fauteuils roulant, les aveugles, et ... pour la vue. Il n'y a qu'à se placer près du Crédit Maritime Porte Océane, et essayer de regarder la Mer ou la coline de Ste Adresse : on ne voit plus qu'une forêt de poteaux en tous genres.
Les lampadaires led n'arrangent rien, puisqu'il en faut un tous les 2 mètres 50, pour obtenir un éclairage blafard et glauque. Vive le progrès ... !
Il y a des pays émergents, voire en développement, où l'on équipe les lampadaires de panneaux solaires. Ici, on en est même pas capable. On préfère faire des économies en éteignant l'éclairage public un peu trop tôt le matin, au risque qu'un jour de pluie, un automobiliste ne voie pas bien des enfants traversant la rue pour aller à l'école...
Antoine