jeudi 15 novembre 2012

Suppression du commissariat général pour le développement de la vallée de la Seine

Par un décret du 13 novembre 2012, le commissariat général pour le développement de la vallée de la Seine est supprimé. Cette "administration de mission" n'aura duré qu'un an et demi. Ce genre d'organismes était assez courant dans les années 1960 (Mission interministérielle d'aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon en 1963...) mais ne correspond plus à l'évolution moderne. La décentralisation rend difficile et mineure l'action de tels organismes. La ministre de l'égalité des territoires et du logement, Cécile Duflot et le ministre de l'intérieur,Manuel Valls sont chargés de l'exécution du décret : deux jeunes personnalités politiques.
Pour ceux qui s'intéressent à la vie politique, la réponse du premier ministre à la question du maire du Havre est paru sur le site Internet du premier ministre.

11 commentaires:

DAN a dit…

Alors là je dois bien avouer que je connaissais pas cet organisme, ou alors il a si peu œuvré que je ne me suis pas rendu compte de son existence. Après tout, si ça nous fait des impôts en moins...
(Faut pas rêver DAN)

harel a dit…

Il y a eu un rapport de "pondu" mais cela se sent qu'il a été fait dans la précipitation. Ces commissions sont bien trop technocratiques. On ne refait pas le monde à coup de rapports et de colloques. Dans les années 1960 l'Etat central n'avait pas de contrepouvoirs. Aujourd'hui il y a des régions, des départements qui ont du pouvoir.

Geo a dit…

S'agit t'il de l'organisme dirigé par Antoine Rufenacht ?

harel a dit…

Tout-à-fait. Le changement de majorité présidentielle a été crucial. Sarkozy voulait une sorte de recentralisation alors que Hollande plaide pour un nouvel acte de la décentralisation. Ce commissariat a voulu faire très vite ( trop vite) car le septennat de Sarkozy allait s'achever. Cela a forcément mécontenté des élus locaux ( présidents de département, région...). Le départ de son dirigeant était d'ores et déjà prévisible, pour un observateur attentif, depuis quelques mois mais on aurait pu imaginer un changement de "tête" pour ce commissariat, après les présidentielles, avec une personnalité de gauche (enarque par exemple...) qui prendrait sa direction. Cela ne s'est pas fait.

Claude a dit…

Zut alors, vlà ti pas "A.R." au chomdu....!!!

harel a dit…

AR est encore conseiller municipal. A voir si cela va impliquer un changement dans les semaines qui suivent. Il y a aussi une hypothèse lue nulle part : retour au siège de maire d'AR en cas de cumul des mandats pour EP. A suivre.

Je rappelle que j'avais écrit, lors de sa démission du mandat de maire, qu'un secrétariat d'Etat au Grand Paris était envisageable pour lui.

Les semaines ou les mois qui viennent montreront si on s'achemine vers un retrait définitif ou un retour de flamme !

Anonyme a dit…

L'enjeu n'est pas de savoir si AR reprendra du service. L'enjeu est bien l'enterrement du grand Paris jusqu'au Havre, avec notamment la LGV.
Le Havre paie l'appartenance de son équipe municipale à la droite. Pas de ZSP (quand on voit la liste des villes qui en ont, avec environ 60% du taux de criminalité havraise, et une population moindre, ça laisse songeur) ; pas de LGV (il y aura certainement une amélioration de la ligne Paris-Rouen, mais pas au delà.
En cherchant un peu, il doit y avoir d'autres symptômes. Tandis que Nantes aura son éléphant blanc d'aéroport, voulu par Ayrault, et manifestement démesuré, sur un territoire où des solutions alternatives existent.
La gauche au pouvoir agit manifestement par dogmatisme et clanisme, plutôt que dans l'intérêt de TOUS les français. La bande de sous-ministres inconnus n'y changera rien.
Antoine

harel a dit…

Depuis le début je ne suis pas favorable au grand Paris jusqu'au Havre.

Quant à la ligne de train, elle coûte plus de 9 millliards d'euros et il y aurait des choses différentes à faire avec cet argent.

Au sujet du clanisme et du dogmatisme, je ne pense pas que ce soit l'apanage d'un seul bord politique.





Anonyme a dit…

Sur le clanisme, je ne dis pas le contraire. Le spectacle UMP actuel me fait dire que j'aurais pu ajouter la soif de pouvoir. Mais ce n'était pas le sujet.
Je ne sais pas pourquoi vous n'êtes pas favorable au grand Paris jusqu'au Havre. Pour ma part, je pense que Le Havre se développe(ra) grâce à son port, et que son port grandit parce qu'il y a Paris à Côté (même si Anvers en profite encore plus). Si on veut poursuivre ce développement, il faut accrocher dans les esprit l'association d'idées Paris-Port du Havre.
Quant à la ligne LGV, là encore, je ne connais pas vos raisons. Toujours est-il qu'elle manque cruellement. Quand on doit venir me voir au Havre, la plupart du temps, on commence par me demander où prendre le TGV pour venir (euh.. y'a pas de TGV ...). Et parmi les dépenses publiques, il y en a énormément qui sont moins utiles, et que l'on fait quand même (ex : un tramway).
Antoine

harel a dit…

Je vous invite à consulter ce lien où dès juin 2008, j'exprimai mon opinion sur le sujet.

http://jeanmichelharel.blogspot.fr/2008/05/le-havre-et-le-grand-paris.html

De plus, je ne change pas un iota de cet autre texte que j'ai écrit en juin 2008

Le Havre ne sera pas la banlieue de Paris
L'architecte Grumbach veut faire de Paris une métropole mondiale tournée vers le large et comprenant Le Havre. C'est tout-à-fait son droit de proposer un tel projet pour la création du futur Grand Paris mais nous ne partageons pas du tout ce point de vue. C'est Le Havre, Caen, Rouen, associées, et l'ensemble des villes de Normandie reliées en réseau qui doivent devenir la future Métropole que nous attendons et pour laquelle nous sommes prêts à travailler. Il s'agit d'un projet politique.

A une époque où la décentralisation est prônée depuis plusieurs décennies, il est temps que les décisions concernant l'avenir des territoires ne se prennent plus à des centaines de kilomètres de l'endroit où habitent leurs habitants par des responsables qui raisonnent uniquement à partir de dossiers et ne connaissent pas la réalité locale dans son ensemble.

Le temps des " puissants ", décidant tout à partir de Paris, est révolu et il faut écouter les nouveaux courants politiques qui s'expriment. Nous ne sommes plus dans les années 1970 et il va falloir s'y habituer. Paris a connu une extension en tâche d'huile et l'île de France concentre aujourd'hui 11 millions de personnes. A qui la faute ? Quant à crééer une mégalopole de style japonais ou chinois le long de la Seine, libre à chacun d'y rêver mais ce sera invivable. Le Havre est la porte de l'Europe : elle ne sera pas une cité périphérique.


harel a dit…

Le message précédent était une position générale quant à Paris.

En ce qui concerne le port, vous parlez d'Anvers qui est devenu le principal port de Paris. Depuis quand ? Qui était aux manettes politiques pendant cette période?
Les mêmes qui veulent inverser la tendance ?

Le projet de canal Seine-Nord n'était-il pas proposé par les mêmes qui voulaient améliorer le trafic entre Le Havre et Paris. Est-ce que vous pensez que ce canal Seine-Nord aurait été favorable au port du Havre?

Oui, il faut que le port soit actif. On parle d'un doublement de trafic dans les six ou sept ans qui viennent. Est-ce réalisable ? Anvers est un compétiteur pas un ennemi.

La marine marchande est une activité typiquement internationale alors il faut arrêter d'avoir une vision franco-française étriquée mais à la mode actuellement. Des navires français avec des bateaux faits en France et des équipages exclusivement français mangeant de la nourriture avec de la vaisselle made in France ? Des compagnies de navigation dirigées par des Français?

Au sujet du train, tout le réseau en France est dirigé vers Paris. Ce n'est pas normal.

Pour terminer, je comprends que les milieux économiques veulent du business, des chantiers, des travaux publics... mais il y a d'autres projets à développer qui peuvent apporter beaucoup aux territoires normands et à la population dans son ensemble en fournissant de l'activité.

Le TGV n'est pas la panacée à tous les problèmes. L'ensemble du réseau ferroviaire dépérit depuis des années au profit de quelques rares lignes.