Un rapport qui vient d'être publié - Accroître la compétitivité des clubs de football français - montre que les clubs de football professionnel français souffrent d’un déficit de compétitivité important par rapport aux modèles économiques des clubs issus des quatre nations qui dominent, avec lui, le football européen : l’Angleterre, l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie.
Le rapport évoque le futur stade du Havre et le compare à ceux qui ont été ou seront construits en Europe.Il en coûterait 2800 euros par siège au Havre ( 70 millions d'euros pour 25 000 places) alors que le Wembley stadium, construit en 2007 en Grande-Bretagne, a un coût par siège à 13 300 euros et le stade de Lille qui devrait être fait en 2012 à 6480 euros par siège. Le Havre se situe plutôt dans la fourchette basse du coût par siège, en Europe. La capacité moyenne des stades est de 28 673 places en France en 2008. On est loin du gigantisme allemand ou italien où la moyenne dépasse largement plus de 40 000.
Le rapport évoque Le Havre et reprend les propos d'un des dirigeants du club : "l’existence d’une fédération de supporters permet, entre le club et les différents groupes (ultras compris), un échange respectueux et constructif, soucieux de l’intérêt de toutes les composantes du club". Cet exemple est cité car le rapport souhaite, en France, "privilégier le dialogue et la construction du lien social avec les supporters et encourager la constitution d’une fédération des associations de supporters". Celle-ci constitue donc un exemple reconnu qui contribue à améliorer la sécurité dans les stades.
En dernier lieu, un élément a retenu mon attention dans le rapport : il y a une seule salle pouvant accueillir plus de dix mille personnes en France : Bercy. Cela constitue un handicap pour de nombreuses fédérations sportives (volley...) qui souhaiteraient accueillir des compétitions européennes ou mondiales dans une salle. On tient, ici, à mon avis, un exemple méconnu de la centralisation en France.
5 commentaires:
Ce n'est pas à mon sens un exemple de centralisation.
Il me semble par contre, qu'au niveau médiatique, le foot pro a écrasé tous les autres sports avec le concours actif des médias.
Au niveau médiatique, on constate,en effet, une prédominance du foot. Cela correspond aussi à une certaine réalité : il y a du monde dans les stades de football. Il suffit d'aller à Deschaseaux pour s'en rendre compte. Si on prend l'exemple du rugby, on parle nettement plus de ce sport qu'auparavant. Il représente une véritable aubaine financière désormais et il est à craindre que certaines dérives du football-business aient déjà largement investi ce sport. A ce propos, je souhaiterais voir un jour un club de curling se monter au Havre. Cette discipline me fascine ! Voir des joueurs manier des balais sur la glace, c'est assez fou. Quant à Bercy, je maintiens qu'il s'agit d'une forme de centralisation. C'est sûr que c'est logique de mettre une telle salle là où il y a le plus de monde. Mais, à force, on finit par tout concentrer au même endroit.
Le HAC est un petit club, il n'a jamais eu les moyens de créer une équipe compétitive sur plusieurs années et pérenniser son patrimoine qui est son centre de formation.
Pour le nouveau stade, je n'ai pas vu de réflexion, peut-être existe t-elle, au sujet de sa capacité afin de participer à un championnat d'Europe, voire du Monde... En 1998, en 2007, deux organisations sur le foot et le rugby qui nous ont totalement échappé! Pour une ville, un club fondateur, c'est assez faible. Notons que ce constat vaut pour toute la Normandie, avec Rouen et Caen...
Je reviens à la question longtemps après.
Après de très nombreuses années en Ligue 2, le HAC va y redescendre après une année de calvaire en L 1. Curieux ! Premier de la Ligue 2 l'an dernier, devant Nantes et Grenoble, ces deux derniers clubs vont se maintenir pendant que Le Havre passera à la trappe, sans gloire, pour encore pas mal d'années, on pourrait le parier.
Je ne suis pas un fana du foot. Je sais pourtant que ce sport est le plus médiatisé au Monde. Des grandes villes s'appuient sur leur réputation footballistique, inséparable maintenant (à tort ou à raison) du rayonnement économique. POURQUOI AU HAVRE EN EST IL AUTREMENT ???
Aucun d'entre vous ne se rend compte que le financement public des stades est la plus belle arnaque du foot business français? Nos impôts servent ainsi à financer des stades de foot à la place des actionnaires de ces clubs qui refusent de mettre un € à eux dans l'outil de travail de leurs salariés.
La création d'emplois est nulle ( sauf les traiteurs..). Le stade pompe l'argent des supporters et l'evacue immediatement vers les poches des joueurs, des propriétaires du club, les media. IL N'EST PAS REINVESTI SUR PLACE; Par effet de substitution, il ne peut plus être depensé dans les commerces locaux => un stade appauvrit la ville où il est construit.
Si un stade créait de l'emploi, on le saurait à Lens (PS)où il trône dans un veritable desert dans la CA la plus pauvre de France; A Valencienne ( UMP, Mme Letard) le nouveau stade en construction coûtera en fonds publics et en valeur absolue 74 millions € / 200000 h = 370 € par habitant. Vous calculerez pour une famille de 5
A Lille ( PS), le partenariat public privé coûtera 1 milliard € ( 31 annuités de 30.06 M€) . En valeur actualisée, il atteint 1.465 milliard €. Et Elisa, société de projet créée par Eiffage qui a obtenu le PPP n'a pu reunir que 15 millions € de 4 banques sur les 60 qu'elle voulait ! Le projet est situé sur une zone declarée inconstructible dont il faut boucher par 1, 260 millions de m3 ( 4,4 millions de T) de betonite les carrières souterraines dont il est truffé.
Quant au rapport Besson, relisez le . Page 116, une des pires sociétées de marketing qui soit, TNS Sport affuble les spectateurs du doux nom de " Captifs football". On pense immediatement au Chili de Pinochet quand le stade de Santiago servait de prison. Le but des nouveaux stades est de faire depenser le maximum à des gens dont les revenus sont faibles. Beau projet ..
Il faut absolument s'opposer au delire gouvernemental actuel où un secretaire d'Etat aux Sports ( poursuivi par la Justice) clame urbi et orbi qu'il faut à tout prix construire des stades avec nos impôts au pretexte qu'ils amènent de l'argent. C'est faux;: Ce que les etudes US contredisent puisque même le Congrès mène des audiences sur les 20 millliards de $ consacrés par les villes à construire de stades dontl'effet economique est quasi nul.
Sur http://domesticpolicy.oversight.house.gov/documents/20071010171736.pdf
On apprend ainsi que les elus de la Nouvelle Orleans qui ont financé un stade couvert gigantesque ont laissé de côté l'entretien des digues. Ce stade, on l'a vu à la télé quand les refugiés y dormaient.Résultat d'une politique imbecile et meurtrière d'un maire vendu aux intérêts financier du foot americain et du base ball.
Les politiques feraient bien de cesser de se repandre partout en vantant le financement public de stades qui servent 30 soirées par an. Si la construction et la gestion de stades etaiernt financièrement rentables, on le saurait et le privé les aurait construits. Ici, comme toujours, on utilise des elus credules, incapables de calculer un taux de rentabilité et une valeur actualisée pour se financer un stade reloué une misère à des actionnaires milliardaires.
Ce procédé qui degage les clubs de tout effort permet aux propriétaires de se consacrer au mercato si rentable à court terme. Les joeurs l'ont compris eux aussi puisque leurs salaires indecents ne sont rendus possibles que par le financement public des stades qui laisse une tresorerie epaisse dans les clubs. Donc, indirectement, les salaires des joueurs ne sont possibles que par le financement public des stades. Les joueurs planquent immediatement leurs salaires indecents aux Iles Caïman ou autre paradis. Aucun n'a jamais créé une seule entreprise dans la ville ou il joue. On regardera avec plaisir sur you tube le sketch de Pierre Desproges sur le football et ses ^pratiques. Bon courage aux Havrais qui tueront le projet de stade. Leurs impôts doivent servir à autre chose que ces arnaques municipales répétées.
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