samedi 1 mai 2010

Apéritif Géant Apero Facebook Le Havre


Il était évoqué récemment un apéritif Facebook ( site social Internet) au Havre sur la plage au mois de juin 2010.

Ce genre de manifestations a plusieurs significations :

1° l'importance des "réseaux " dans les organisations en ce début de 21 e siècle. C'est à partir d'un site social, en réseau, que se génére un tel projet. L'influence ne vient pas forcément "d'en haut" mais "d'à côté".

2° l'inflence des nouvelles technologies, comme Internet ou le téléphone portable, qui deviennent des moyens d'action dans la vie concrète.


3° l'éloignement vis-à-vis des institutions. Le projet est tellement informel que les institutions officielles en cherchent les promoteurs.

4° le phénomène "viral" de ce type de manifestation. Cela a eu un succès vif dans l'Ouest de la france et cela se poursuit désormais un peu partout.

5° le besoin de convivialité : plusieurs centaines voire milliers de personnes, souvent jeunes, ont participé à ces événements qui ont déjà eu lieu ( Caen...). Le choix de la plage au Havre pour un apéritif n'est pas fait par hasard. Ce lieu, repérable, reçoit déjà les fêtes du bac depuis quelques années : celles-ci, nées récemment, ont une sorte de lien de parenté avec ces apéritifs géants.

6° un rapport avec l'alcool ambivalent. Moyen de fête mais aussi risque de trouble, l'alcool est associé à cet événement. Ces réunions peuvent être vues comme un moment festif mais aussi comme une réaction à un sentiment général de mal-être.

7° un monde de la nuit et de l'animation urbaine dépassé. Le monde de la nuit ne parvient plus à organiser, à capter et à bénéficier de cette affluence ( composée de clients potentiels). Quelle boîte de nuit attire encore plus de 1000 jeunes dans une grande ville aujourd'hui ?

8° des initiatives venues des "jeunes". On peut les rapprocher des flashmob qui ont déjà eu lieu au Havre et n'ont pas posé de problème ou d'un mouvemement de danse comme la tektonik qui avait égayé pendant quelques semaines le Volcan.


Ce phénomène d'appéritif géant ne durera probablement pas. Il n'en reste pas moins qu'il pose la question de la pertinence actuelle de l'animation urbaine par les acteurs publics et privés. Il y a d'autres solutions, nouvelles, à proposer...

11 commentaires:

Damien a dit…

Bel article avec une jolie réflexion en arrière-plan...

DAN a dit…

Là je suis dépassé !

harel a dit…

On en reparlera à la visite de Soquence !

phyll a dit…

l'idée est bonne, mais malheureusement ce genre d'évènement est mal (ou pas) encadré et des éléments incontrôlables viennent perturber la fête.....affaire à suivre !?!...

Anonyme a dit…

L'analyse est bonne.
C'est en effet une prise de contrôle d'animation complètement informelle.
Le mouvement va probablement s'user dans la banalité en perdant peu à peu son caractère original.
Attention les débordements éventuels ! alcool, drogues suivis de violences.
Les autorités n'ont pas encore trouvé leurs marques, perplexes, devant ce mouvement populaire composé d'électeurs non encore identifiés !.....
O.G.

jps a dit…

Et si on nous laissait vivre ???

Anonyme a dit…

Bien sûr, JPS, mais un Etat responsable, s'il doit laisser vivre, se doit aussi de contrôler toutes les situations.
Imaginez une violence et un mort, par exemple. Qui vous garantit que cela ne se produira pas ?
Que dirait l'opinion publique ? Où chercherait-elle les responsables ?.
Ce n'est ni une question de Droite, ni une question de Gauche.
C'est une question de société, dans des temps particulièrement perturbés....
O.G.

Anonyme a dit…

Pas de pbl pour laisser tout le monde vivre.
Dans la mesure où personne ne gène personne. Et c'est cela qu'il faut contrôler.

Anonyme a dit…

Ces manifestations sont déjà en voie d'extinction, il n'y a qu'à compter le nombre d'annulations, faute de soutien des élus qui craignent à juste titre les débordements, c'est la "loi des casseurs" qui gagne, pour réellement faire la fête dans ce pays il faut aller...
hors de France.

Anonyme a dit…

Quand il y a de l'alcool toute une nuit, il n'y a pas que les casseurs à craindre. Quelqu'un qui a trop bu devient vite incontrôlable.
O.G.

Anonyme a dit…

Vous voyez, JPS...laisser vivre, c'est accepter un mort, déjà, à Nantes.
L'alcool est comme les cigarettes, il tue !
C'est l' Hopital qui accueillera les victimes, pas les cliniques car celles ci sont faites pour générer du fric.